Signification,
utilité et portée
La
démarche est importante. Les organisations excellentes ont une stratégie
claire. Elles savent où elles vont et comment y arriver. Elles ont pour credo :
« La stratégie, c’est l’art de
maîtriser le destin d’une organisation plutôt que de le subir ».
Aussi, pour elles, est-il vital de disposer d’une stratégie adéquate. C’est
connu, la stratégie d’une organisation est un ensemble d’objectifs principaux,
stratégiques, organisationnels, opérationnels et de plans essentiels à
l’accomplissement de certaines finalités. En général, elle est présentée de
manière à diffuser la vision et les valeurs auxquelles les membres d’une organisation
vont adhérer, mais aussi à formaliser le projet global et les objectifs qui, à
chaque moment, vont inspirer les activités et, plus globalement, la raison
d’être et la finalité de l’entité concernée. A cet égard, nous pouvons nous
référer à Andrew et définir la
stratégie comme « le cadre qui détermine et révèle :
·
les
objectifs, les fins, les buts poursuivis et les principales politiques ;
·
les
plans nécessaires à l’atteinte des buts ;
·
les
domaines d’activités et le type d’organisation économique et humaine ;
·
la
nature des contributions économiques ou autres fournies aux actionnaires, aux
employés, aux clients et aux collectivités. »
En
conséquence, ses buts et ses finalités sont de formaliser un projet d’avenir.
La stratégie s’intéresse aussi au développement, à la survie à long terme de
l’organisation, c’est-à-dire sa rentabilité, si elle a une vocation économique
et commerciale. Elle englobe notamment l’efficacité, l’efficience et le
caractère économique des activités, s’il s’agit d’organisations publiques ou sans
but lucratif, par exemple. Cette stratégie permet de faire le diagnostic de
l’environnement pour, au besoin, remettre en cause les activités. Elle permet à
l’organisation de se positionner sur les créneaux porteurs où il existe des
possibilités d’innovation, de croissance, d’ajustement, d’expansion et de
développement, mais aussi de se recentrer sur des métiers de base, par exemple,
lorsqu’il s’agit d’affronter des enjeux liés à une crise, voire au
redressement, à la stagnation et au déclin.
D’une
manière générale, elle s’intéresse ainsi aux buts et aux finalités, aux
objectifs fondamentaux et cherche à adapter les objectifs et les ressources ainsi
qu’à créer un consensus et une adhésion autour de certaines valeurs clés
d’excellence et de performance.
Il
n’y aura pas de stratégie pertinente sans un plan qui guide l’action, sans un
cadre qui fortifie la cohérence des actions nécessaires à l’atteinte des buts.
Il n’y aura pas non plus de stratégie sans planification stratégique,
c’est-à-dire « un effort formalisé
et discipliné orienté vers la décision, l’action, la mobilisation du potentiel,
la mesure des performances et l’atteinte de résultats, de performances et d’impacts. »
Par ailleurs, la stratégie suppose une gestion cohérente des rôles et des responsabilités
au sein d’une organisation, une synergie de pensées et d’action. Mais
faudrait-il encore être organisé, disposer d’une stratégie organisationnelle
adéquate, de réussir le pari de la mobilisation du capital humain.
La
répartition des niveaux de responsabilités
L’exercice
du management suppose la détermination et la gestion de trois niveaux de
responsabilités, d’ordre stratégique, tactique ou intermédiaire et
opérationnel. Il suppose également une série de méthodes, d’attitudes et de
techniques de traitement de l’information.
Le niveau stratégique
est celui où sont prises les décisions stratégiques. Celles-ci se fondent sur
la vision, la prospective et induisent des politiques générales, des objectifs
de nature très générale visant à agir
sur l’avenir, le positionnement et les finalités de l’organisation.
Le niveau intermédiaire
ou tactique a pour finalité de
formaliser et de rendre possibles des décisions tactiques, par l’exercice de
certaines fonctions de gestion telles que la communication, les finances et la
comptabilité, la gestion des ressources, etc. Ce niveau opérationnel, orienté
vers la coordination, le contrôle et le suivi, l’exercice de fonctions et d’outils
de management, sert de relais entre le sommet stratégique et le sommet
opérationnel.
Le niveau opérationnel exécute les
instructions, produit ou offre des biens et services aux usagers, aux clients
ou aux citoyens en s’imposant l’obligation de gérer, dans les meilleures
conditions, les activités courantes, voire en maniant des machines ou
technologies permettant l’obtention des produits ou services précités.
Assurer
la cohérence entre ces trois niveaux suppose une démarche stratégique et un
pilotage organisationnel. En général, un
plan stratégique, des plans d’action et un système d’information de gestion et
de mesure des performances, par divers supports et au niveau de certaines
instances (réunions, tableaux de bord, comités, indicateurs de performance, rapports
périodiques, etc.), permettent d’assurer la coordination et le déploiement des
stratégies. Comment ?
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